La Ligue Valaisanne pour la Protection des Animaux, qui existe depuis plus de 25 ans, c’est un refuge délabré à Ardon, qui héberge une cinquantaine de chiens et chats que des particuliers se sont vus contraints à abandonner. Elle a pour but de leur offrir un lieu de qualité de vie en vue d’un placement ultérieur.
La LVPA fait également office de fourrière pour l’Etat du Valais, qui ne possède pas d’autre structure d’accueil pour animaux abandonnés ou maltraités. La Ligue collabore par conséquent activement avec le Service Vétérinaire Cantonal lors de séquestres d’animaux.
La LVPA perdure grâce à une dizaine de personnes qui œuvrent quotidiennement pour le bien-être de ces animaux (plus de 500 par an !), mais aussi un comité composé de bénévoles dynamiques, aux profils aussi divers que variés.
La Présidente, Biliana Perruchoud, s’engage pleinement dans son activité qui consiste notamment à trouver les solutions nécessaires à la pérennité de la LVPA.
Mme Perruchoud, quelles sont aujourd’hui les sources de financement du refuge valaisan à Ardon ?
A l’heure actuelle, nous pouvons compter sur 1’800 cotisants, et la somme de leur apport annuel avoisine les 80’000 francs. De plus, nous bénéficions également des subventions du Service vétérinaire, qui verse 400 francs par chien placé. Enfin, il arrive parfois que nous soyons institués soit légataire soit héritier dans le cadre d’une succession, mais cela reste malheureusement assez rare ! Nous prenons aussi des chiens et des chats en pension, ce qui nous permet de compléter les revenus susmentionnés.
Ces sommes sont-elles suffisantes pour garantir la qualité de votre action, reconnue d’utilité publique par le canton ?
Hélas, non ! Les activités du refuge, placements des animaux et manifestations de soutien, rapportent environ 80’000 francs par année, auxquels s’ajoute le montant des cotisations. Hors nos dépenses annuelles avoisinent les 500000 francs … le budget de la LVPA est donc continuellement déficitaire.
Quelles sont aujourd’hui vos options pour augmenter les revenus de la Ligue ?
Chaque propriétaire de chien est tenu d’acheter une médaille auprès de la Police Municipale de sa commune. Hors cette médaille est un impôt qui ne bénéficie pas aux animaux. Par conséquent, nous avons demandé à une grande majorité des communes du canton de nous rétrocéder le 30 % de cet impôt. Pour l’instant, nous en sommes au stade des tractations. Nous avons rencontré le Président de l’Association des communes valaisannes, M. Stéphane Pont, Président de la commune de Mollens, qui s’est montré très collaborant. Nous attendons sa détermination dans les meilleurs délais.
Avez-vous également entrepris d’autres démarches auprès des autorités de notre canton ?
Oui, nous avons été entendus par la Commission thématique dans le cadre du débat au Grand Conseil sur la loi cantonale d’application de la loi fédérale sur la protection des animaux. Nous avions espéré que lorsque la loi serait modifiée, un article soit élaboré prévoyant une disposition légale imposant aux communes la rétrocession, ce qui malheureusement a été refusé. Désormais, cependant, les députés sont informés et sensibilisés à l’importance de l’activité déployée par la Ligue dans notre canton.
Aujourd’hui, concrètement, quels sont vos besoins ?
Si nous pouvions obtenir des communes la rétrocession d’une partie des montants récoltés grâce aux médailles, cela nous permettrait de recevoir de façon pérenne un revenu d’au minimum 200’000 francs par année.
Cela nous permettrait d’acquérir en plaine un terrain d’au minimum 3’500 m2 afin d’y construire un refuge qui réponde aux nouvelles normes. Nous sommes en effet soumis à une législation stricte sur la détention des animaux, qui nous impose notamment, pour chaque pensionnaire, une surface en rapport avec sa taille et son poids. Aujourd’hui, nous ne répondons pas à cette exigence, faute de place et de moyens.
Mme Perruchoud, si l’un de nos lecteurs souhaitait faire un don ou devenir cotisant ?
Voici nos coordonnées du compte postal : CCP 19-1424-0. On peut adhérer à travers le site.